Face à la crise économique et financière à laquelle fait face la Tunisie, plusieurs citoyens proposent à l’Etat d’imprimer de nouveaux billets de banque sans se rendre compte de la gravité d’une telle opération et ses conséquences sur le secteur financier et économique. En fait, l’impression des billets de banque doit se faire avec la plus grande prudence et selon des normes bien précises au risque de donner un coup de massue à l’inflation. Injecter de nouveaux billets de façon démesurée et incontrôlée réduit sa valeur de façon sensible. Il faudrait, dans un tel cas, dépenser plus pour acheter un produit quelconque. Le fonctionnaire doit avoir un salaire élevé pour pouvoir survivre et progresser.
Pour remédier aux problèmes de la cherté de la vie et plutôt de recourir à la planche à billets, il vaut mieux miser sur la production et la productivité dans tous les secteurs économiques dont celui de l’agriculture et l’industrie alimentaire. Toutes les thèses de l’économie mondiale favorisent, en effet, la productivité. Quand les produits agricoles et alimentaires sont disponibles en grandes quantités dans les étals, les consommateurs sont en mesure d’acheter ce dont ils ont besoin à prix modéré.
A la faveur d’une production excédentaire, il est possible également d’exporter les produits vers les différentes destinations mondiales et de bénéficier d’un revenu en devises. Toutes les forces actives, quel que soit le secteur dans lequel elles opèrent, doivent miser sur le travail et la productivité pour faire des gains substantiels et surmonter les difficultés économiques. Il est temps de se remettre au travail et d’oublier les grèves et les arrêts fréquents des activités pour faire épanouir notre pays et donner une belle image aux investisseurs étrangers qui sont invités à venir en Tunisie pour créer de nouveaux projets.
Au lieu de recourir régulièrement aux crédits des bailleurs de fonds internationaux et de penser à activer la planche à billets, la solution est toute simple et à la portée de tout un chacun : recourir au travail bien fait, favoriser l’innovation, la recherche et le développement. Les Tunisiens sont appelés à compter sur leurs propres ressources et sur leur savoir-faire pour gagner le pari du développement. Plusieurs pays de par le monde comme Singapour et Hong-Kong ont choisi cette voie et sont devenus, aujourd’hui, de grandes puissances économiques mondiales sans imprimer de nouveaux billets de banque et sans demander de l’aide ou des crédits aux bailleurs de fonds. La Tunisie peut suivre leur exemple et relancer son économie qui a subi les affres d’une crise sanitaires grave et d’un recul des performances économiques.
